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06/03/2023

SIMON FRANÇOIS: «C'est à 12 ans que j'ai voulu devenir journaliste»

En juillet 2017, un jeune journaliste de 27 ans assure au pied levé l'intérim du JT le plus regardé de Belgique (voir encadré). Depuis, Simon François est devenu l'un des piliers du RTL Info. Au vu de ce parcours sans faute, il était logique que le Guido Magazine s'intéresse à lui. Nous lui avons donc donné rendez-vous dans les locaux de RTL pour en savoir plus sur ses années d'études en journalisme à l'ULB.


«J'étais un étudiant raisonnable»

GUIDO: Quand on vous dit 'études', à quoi pensez-vous en premier?
Simon François:
Pour moi, les études représentaient le début de la vie d'adulte. En tant que Liégeois, je me suis retrouvé en kot à Bruxelles. J'en garde de très bons souvenirs. J'aimais ce côté un peu 'protégé' du campus du Solbosch.

GUIDO: Le journalisme s'est-il immédiatement imposé à vous?
Simon François:
J'ai eu énormément de chance parce que se choisir un avenir, c'est quelque chose de très compliqué pour les jeunes en général. À l'âge de 12 ans, j'ai eu la chance de participer au Bus des régions, une émission de la chaîne d'en face (ndlr: la RTBF). Dans le cadre de la Journée des Droits de l'Enfant, ils cherchaient un enfant pour coprésenter l'émission avec Christophe Deborsu. J'ai pu y voir pour la première fois comment fonctionnaient la télévision et le journalisme. J'ai été abasourdi que ce soit possible d'en faire son métier. Rencontrer les gens, apprendre de nouvelles choses, c'était quelque chose de fascinant pour quelqu'un de curieux comme moi. C'est à 12 ans déjà que j'ai eu envie de devenir journaliste. Et j'ai tout fait pour que ce rêve se réalise.

GUIDO: Y a-t-il des cours qui vous ont marqué lors de vos études en journalisme à l'ULB?
Simon François:
Je me souviens plus particulièrement des cours de Thomas Gergely, le super prof de français qui nous a appris ce qu'était un zeugme ou un anantapodoton! Son cours avait lieu durant toute la journée du samedi. C'était assez abrupt comme horaire mais j'y allais toujours avec plaisir. Encore aujourd'hui, j'essaie d'avoir le français le plus propre possible, je garde donc toujours cet enseignement en mémoire. J'ai aussi beaucoup apprécié les travaux pratiques. Comme j'avais faim de journalisme, j'avais vraiment envie de mettre les mains dans le cambouis. Avec notamment Olivier Schoonejans qui était mon prof de radio! (ndlr: et qui est son collègue aujourd'hui à RTL)

GUIDO: Il était comment, le Simon François étudiant?
Simon François:
J'étais amoureux puisque j'ai rencontré ma femme dès la deuxième semaine de mes études. Je découvrais la vie dans une certaine forme d'indépendance. Même si je n'étais pas tous les soirs à la Jefke, la fête faisait quand même partie de ma vie. Mais j'étais un étudiant raisonnable. Je n'ai pas raté trop de cours. Étant donné que j'étais mordu de journalisme et que j'avais envie de m'y mettre au plus vite, j'ai tout fait pour ne pas perdre de temps. Je n'ai jamais eu de deuxième sess', par exemple.

GUIDO: Vous n'avez pas fait votre baptême?
Simon François:
Non, je n'en ai jamais ressenti le besoin. Par contre, j'ai fait partie du Cercle de Journalisme, qui était le premier cercle non-folklorique de l'ULB. Ça me permettait de pratiquer (j'étais le rédacteur en chef de La Plume, le journal du cercle), mais aussi de retrouver les potes du département.  

Son conseil aux étudiants en journalisme

«Vas-y, fonce et accroche-toi! N'écoute pas ceux qui te disent que ce n'est pas possible. Parce que je suis la preuve vivante que c'est possible. Je ne suis pas du milieu, je n'ai pas profité de passe-droit… Même si c'est difficile de faire son trou, il y a de la place pour tout le monde. Quand on est vraiment motivé, si c'est réellement ce que l'on veut faire, c'est un métier extraordinaire. Il faut aussi savoir que c'est un métier exigeant, notamment en temps de travail, ce n'est pas un travail de bureau classique.»


«Il y avait une sorte de trafic de câbles Internet dans notre kot!»

GUIDO: Vous souvenez-vous d'anecdotes de vos années en kot?
Simon François:
Il n'y avait pas de Wi-Fi ans la résidence universitaire dans laquelle je logeais. Pour avoir Internet dans son kot, il fallait posséder un câble Ethernet, qui était vendu par la gérante de la résidence. Dans d'autres kots, il n'y en avait pas. Il y avait une sorte de 'trafic' de câbles qui s'échangeaient pour se connecter à Internet dans son kot. Il faut se remettre dans le contexte de l'époque. En 2007, quand j'ai commencé mes études, il n'y avait pas encore Netflix, etc.

GUIDO: Vous avez toujours koté au même endroit?
Simon François:
Après 3 ans aux Courses (ndlr: résidence étudiante de l'ULB), on s'est rendu compte, avec celle qui est devenue ma femme aujourd'hui, qu'on dormait toujours l'un chez l'autre, dans un lit d'une personne. On a donc décidé d'emménager ensemble dans un appartement près des Étangs d'Ixelles. Qui est rapidement devenu le point de rendez-vous de tous nos potes. Puisqu'on était les premiers à avoir un appart, avec un vrai salon et une cuisine digne de ce nom.

GUIDO: Aviez-vous des lieux de prédilection à Bruxelles?
Simon François:
J'étais beaucoup sur le campus et au Cimetière d'Ixelles. Je suis liégeois mais avec un papa bruxellois, je connaissais donc la capitale avant d'y koter. Je me souviens encore de la première fois où j'ai pris le bus 71 durant mes études, le Palais Royal, la Porte de Namur, … Des endroits touristiques que je connaissais d'avant et que j'ai pu relier entre eux. J'ai alors pu comprendre l'organisation de la ville!

GUIDO: Vous avez fait des jobs d'étudiants à l'époque?
Simon François:
Oui, beaucoup. J'ai notamment travaillé pour l'Unicef. En gros, je faisais chier les gens dans la rue! (sourire) C'est un boulot difficile, assez ingrat. On apprend à se prendre des portes. Mais je me rends compte que c'est quelque chose qui m'aide encore aujourd'hui, notamment quand on réalise des micros-trottoirs dans la rue. Il faut savoir aborder les gens. Ce job d'étudiant m'a permis d'aborder des inconnus, de trouver des techniques pour les forcer à s'arrêter. Et j'utilise encore ces méthodes avec mes caméramans quand on est sur le terrain.

Son premier JT

En juillet 2017, alors qu'il revient de vacances, Simon François reçoit un coup de téléphone du directeur de l'information de RTL à sept heures du matin: «Hakima Darhmouch s'est coincé le dos, on a besoin de toi pour présenter le 13 Heures». Grosse surprise et stress intense pour le jeune journaliste qui débarque immédiatement à la rédaction où il sera bien encadré par l'éditeur du jour. «J'avais participé à des essais, qui m'avaient été présentés comme des coups de main à des réalisateurs qui devaient se faire la main. J'avais donc déjà mis le pied dans le studio, mais ce n'était jamais officiellement moi que l'on testait.» C'était donc une grande première pour le présentateur qui, en moins de 5 heures, doit prendre les rênes du journal télévisé le plus regardé de Belgique! «À 5 secondes de l'antenne, on prend une grande bouffée d'air frais! C'est une véritable chute libre, un saut à l'élastique.»



Photo: © RTL Belgium - Olivier Pirard


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