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26/03/2009

Voyager est-il devenu un luxe inaccessible?

Qui a dit que les étudiants n'avaient rien à dire? La preuve avec cette nouvelle rubrique qui demandera aux étudiants d'exprimer dans chaque numéro leurs opinions, réflexions ou indignations sur un sujet de société. Pour notre premier numéro de 2009, nous leur avons demandé de donner leurs astuces pour voyager bon marché.

Mathieu Detollenaere (23 ans)
Master en informatique à Namur (FUNDP)
«J’adore voyager. Pourtant, j’ai peu voyagé dans ma vie. C'est difficile pour deux raisons: l’argent et les secondes sess'. Heureusement, les cercles organisent chaque année des voyages durant la semaine après les examens en janvier et ceux-ci s’avèrent pas trop chers. La plupart ont pour destination le ski mais pas toujours. Ainsi, en deuxième candi, j’ai pu partir une semaine à Avoriaz avec le Cercle Informatique dont je ne faisais pas encore partie. J’ai adoré cette semaine très orientée 'étudiant'. L’année suivante, on a organisé un voyage de trois jours à Euro Disney pour changer du ski et pour une centaine d’euros, nous avions un chalet pour cinq, l'accès à la piscine et les entrées aux deux parcs durant les trois jours, ce qui reste abordable. En dehors de ces voyages organisés, je n’ai pu, en cinq ans, que partir une autre fois au Canada mais seulement parce que j’étais logé gratuitement sur place. Il m’aurait été difficile de réunir les fonds et de trouver le temps pour partir sans ces conditions. En effet, la vie étudiante est chère (kot, syllabi, nourriture, activités, etc). Il n’est donc pas donné à tout le monde de pouvoir partir loin. Il existe cependant des bons plans. Comme les voyages type 'routard' qui coûtent peu et sont une véritable expérience que je vous conseille. Aussi, si vous avez un ami en stage ou en Erasmus à l’étranger, voyez s'il est possible de lui rendre visite et qu’il vous loge sur place.»

Sophie Wanufel (22 ans)
Master en Journalisme à Bruxelles (IHECS)
«Qui ne rêve pas de partir en vacances? Surtout quand on voit le temps que l’on supporte parfois en Belgique… En ce qui me concerne, les vacances riment souvent avec famille. Nous partons du côté de la France ou de l’Angleterre. Nos voyages les plus magiques furent sans aucun doute l’Irlande et l’Ecosse. Des paysages à couper le souffle, des bâtiments magnifiques, un grand soleil (qui a dit qu’il pleuvait toujours chez nos amis anglais?), des moutons qui traversent devant la voiture et même les lieux de tournage de certaines scènes d’Harry Potter! Quand je ne pars pas avec ma famille, c’est en amoureux ou avec des amis. Dans ce cas-là, petits revenus obligent, nous cherchons un logement à bas prix et nous restons en général en Belgique. Ce qui nous plaît particulièrement, ce sont les caravanes résidentielles à la côte, où nous pouvons loger à 6 ou 8 pour peu de frais. Et étant donné que nous pouvons cuisiner sur place, nous évitons également de dépenser trop dans des restaurants. Puisque nous ne raffolons pas de faire les 'crêpes sur la plage', nous nous rendons dans des lieux où il y a des endroits intéressants à visiter, des paysages à contempler, de chouettes balades à faire, des possibilités de se détendre entre amis… Même si voyager semble de plus en plus cher, il y a plein de moyens de partir à petits prix, en ne sacrifiant pas forcément son confort.»

Flavien Roelandt (20 ans)
Bachelier en Sciences Humaines et Sociales à Mons (UMH)

«Ce qu’évoque pour moi le mot 'vacances'? Avant toute chose, ce sont les voyages! Je voyage, tu voyages… Pourtant, tout le monde ne voyage pas de la même manière. La notion de voyage a en effet évolué au siècle passé grâce aux incroyables progrès de l’infrastructure - le développement des réseaux autoroutier, aéroportuaire, ferroviaire -, à l’ouverture de frontières naguère hermétiquement closes et à une demande sans cesse croissante d’aires de loisirs pour touristes occidentaux blasés et en mal de sensations fortes. Si désormais les jeunes boudent les lieux de villégiature fréquentés jadis par leurs aînés au profit de 'ghettos touristiques' situés aux quatre coins du globe, des destinations ensoleillées et dotées de préférence de bars avec alcool à volonté, on peut également constater une disparition progressive des valeurs de partage, d’aventure et d’expérience humaine enrichissante, vertus autrefois recherchées et partagées par les routards de tous horizons et conditions. Les voyages en terres lointaines étant devenus, en période de crise économique et financière surtout, l’apanage d’une certaine jeunesse dorée, pourquoi ne redécouvririons-nous pas les trésors que nos envies de luxe et d’exotisme dérobent souvent à nos yeux, au détour de régions ou de pays prestement taxés de 'ringards' mais que l’on connaît en réalité si peu?  "Les voyages forment la jeunesse et déforment les valises"… mais pas forcément le portefeuille: voyageons donc intelligent!»

Françoise Peiffer (22 ans)
Master en Presse-Info à Bruxelles (IHECS)
«À l’heure où la crise financière frappe de plein fouet l’Europe, les voyages font toujours autant rêver… Il semble également que ce secteur ne soit pas véritablement touché par la crise. Les Belges partent toujours autant en vacances, si pas plus qu’auparavant. Qu’ils recherchent la farniente, la culture ou la découverte, le prix joue un rôle relativement important dans le choix du séjour. A chacun ses astuces pour tenter de dépenser le moins possible! Les compagnies aériennes low cost permettent de voyager à un prix défiant toute concurrence. Le principal désavantage de cette formule est le fait que très souvent les aéroports sont 'isolés' des villes dites touristiques. Une autre possibilité est de partir en dehors des périodes de vacances scolaires car les prix sont très avantageux. Cependant, cette solution n’est pas envisageable pour les étudiants par exemple. Les globe-trotters les plus aventuriers préféreront donc les voyages 'sac à dos' ou le camping qui sont relativement moins coûteux. Ces formules présentent cependant aussi quelques bémols comme l’exiguïté des lieux ou l’utilisation de salles de bain communes. Pour ceux qui voudraient tester une formule plus novatrice et très à la mode, il y a le coach surfing: formule qui consiste à héberger chez soi d’autres voyageurs et bien évidemment aussi à se faire héberger à l’autre bout du monde sans avoir à payer son logement. Relativement intéressant donc, lorsque l’on sait qu’un voyageur consacre en moyenne 60% de son budget voyage au logement.»

Yohan Vincent (19 ans)
Bachelor en chimie à Mons
«Les vacances, c’est avant tout un moment mis à part pour se faire du bien, passer du bon temps, oublier le stress de la vie, les obligations professionnelles, la sonnerie incessante du téléphone et le blocus. C’est également ne pas devoir se lever à six heures du mat’ et s’abstenir faire la vaisselle tous les jours. En bref : oublier le quotidien contraignant, restreindre ses obligations et ignorer son agenda. Pour ce faire, tous les moyens (ou presque) sont bons comme, par exemple, s’offrir un voyage au Bahamas ou simplement passer du bon temps dans la maison de famille située 40 kilomètres plus au Sud…. Mais il existe une question, autant plus présente dans ce contexte estudiantin qu’est le nôtre: vacances est-il synonyme d’argent à tout prix? Rassurez-vous, il existe des alternatives: le hors-saison début septembre, un voyage humanitaire,  une colonie en centre de vacances, animateur au club Med, s’incruster chez un ami qui a les moyens, une résidence familiale en Espagne, …
N’oubliez surtout pas que les vacances et le travail sont complémentaires. Le premier ne peut coexister que si le second existe. "Si l'on passait l'année entière en vacances, s'amuser serait aussi épuisant que travailler."  (William Shakespeare)»

(SD)


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