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15/02/2010

Le téléchargement illégal en questions

Nous avons demandé à notre panel d'étudiants quel était leur comportement face au téléchargement.  Voici leurs réponses:


Flavien (21 ans)
Bachelier en Sciences Humaines et Sociales à Mons

 
 
La copie d'œuvres cinématographiques et musicales n'est pas un phénomène nouveau. Elle était déjà présente, certes de manière marginale, du temps des supports analogiques (VHS, K7, ...). C'est son usage désormais immodéré et massif, conséquence de notre société consumériste entrée dans l'ère du numérique, que fustigent les majors de l'industrie culturelle. Chercher à tout prix à vouloir enrayer ce phénomène en maintenant des modèles économiques désuets ou en pratiquant une répression aveugle est contre-productif et vain. Les supports physiques de types CD-rom ou DVD-rom n'ont plus la cote car les pratiques de consommation culturelles d'aujourd'hui sont à des années lumières de nos aïeux. Et cela, certains géants de l'industrie l'ont bien compris – Apple avec iTunes, pour ne pas les citer – en conciliant leurs intérêts avec les attentes de ces publics nouveaux. Le constat est sans appel: la firme à la pomme a ainsi vendu près de 5 milliards de titres en ligne depuis son lancement, ramenant une part non négligeable des consommateurs autrefois clandestins dans le droit chemin du téléchargement légal. Les difficultés économiques que connaissent les majors de l'industrie culturelle ne sont pas dues à une trop faible consommation de leurs produits, mais au contraire, à un boom et au développement de nouvelles pratiques de consommation qui ont considérablement ébranlé et fait évoluer son environnement jadis stable, rendant ses précédents modèles économiques archaïques. S'adapter ou disparaître, les voilà prévenus!
 
 
Yohan (20 ans)
Bachelier en chimie à Mons
 
«De nombreux sites nous proposent du contenu téléchargeable gratuitement, mais il n’est pas rare de voir certains sites rendus inaccessibles parce qu’ils n’étaient pas en règle légalement. Lorsque j’entends téléchargement illégal, j’y vois principalement l’usage abusif du téléchargement de film. Pour moi, le seul souci est les prix exorbitants demandés. 20 € pour une nouveauté (location à 3 €), un cinéma à 6 € est estimé comme étant un tarif promotionnel. Cela est inadmissible! Je conçois donc que les étudiants téléchargent illégalement un contenu qui sera visionné bien plus souvent qu’une seule fois. Pour les sources audio, je pense que l’argument budgétaire ne pèse plus vraiment. De nombreux sites nous proposent la chanson à 1 € et il n’est pas rare de voir des commerçants proposer des prix avantageux (2 albums + 1 gratuit). Etant personnellement musicien, je pense qu’il serait bon de conscientiser sur la problématique d’offrir la musique gratuitement. Certaines maisons de disques ont déjà compris qu’ils pouvaient tirer profit du net en se réorganisant. Je pense qu’il serait possible de se voir offrir une musique de qualité à moindre coût. Pour conclure, je dirais que bien souvent le téléchargement est considéré par la plupart comme étant une façon de reprendre ce que «l’état nous vole» et cela est compréhensible. Je ne cautionne nullement cet acte mais le relativise. Je pense que chacun devrait au minimum acheter ses films phares et s’offrir ses albums favoris.»
 
Aurélie (19 ans) 
Bachelière en droit à Bruxelles
 
«Le téléchargement illégal fait fureur actuellement en raison du coût élevé des CD. Une alternative fut trouvée via le téléchargement légal et payant mais le téléchargement illégal n’a pas énormément chuté du fait que le prix équivalent à zéro est toujours intéressant. Si l’on veut rester strictement dans la sphère légale, l’alternative du téléchargement légal est une bonne initiative. La loi Hadopi adoptée en France ne changera sans doute pas grand chose car il est aisé de télécharger un logiciel rendant illisible l’adresse IP de l’ordinateur. Ainsi, il sera impossible de couper l’accès à internet des utilisateurs comme la loi l'impose. Il faudrait peut-être démocratiser la vente des CD mais les auteurs et les producteurs y perdraient au change. Ou alors, pourquoi ne pas mettre des morceaux inédits sur CD? Mais, vu la loi du copier-coller qui règne dans nos sociétés, ils se retrouveraient bien vite sur Internet. Une alternative au téléchargement pourrait être une écoute d’une radio Internet de type Deezer, mais de nouveau, ce n’est point rentable pour son exploitant vu les droits d’auteurs.»
 
 
Sara (23 ans)
Etudes en histoire de l’art et archéologie à Namur
«Le téléchargement est devenu une pratique courante chez tout le monde, rares sont ceux qui n’en profitent pas. À mon sens, tant que l’on n'en fait pas commerce, ça n’est pas dérangeant. Je comprends bien entendu le désarroi des artistes, mais les CD, DVD et autres supports sont de moins en moins démocratiqueset je ne pense pas que ce soit une priorité dans la vie des gens d’obtenir le dernier CD de tel ou tel artiste. Que le téléchargement soit 'encadré', c’est normal, de là à condamner les personnes qui le pratique à toute fin personnelle, c’est de l’excès. Le commerce qui en résulte doit quant à lui être sanctionné car il fait énormément de tort aux artistes, qui font quand-même un boulot considérable pour faire rêver ou simplement distraire le grand public. Et ne dit-on pas que «tout travail mérite salaire»? Grosso modo, je pense que le téléchargement ne fait de mal à personne s’il est fait de façon modérée. Comme pour tout, c’est l’abus qui est nuisible.»

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