DÉMOCRA'KOT: Un kot citoyen
Dans notre série des kots à l'honneur, direction Namur où les neuf membres très motivés du Démocra'Kot nous attendent pour mieux faire connaître leur kot-à-projet aux autres étudiants. Si leur projet a tout pour sembler sérieux de prime abord, détrompe-toi et écoute ses membres qui te le présentent dans ses grandes lignes!
Elisabeth: Le Démocra'Kot est un kot citoyen, l'unique à Namur tandis qu'on en dénombre bien plus à Louvain-la-Neuve.
Mathilde: "Citoyen" est un terme très large. On fait des trucs politiques, mais on élargit souvent le spectre de nos activités. On a par exemple organisé une journée de sensibilisation au sida l'année passée.
Elisabeth: Notre particularité est d'avoir un projet très vaste et donc de le construire un peu comme on veut. Ce qui est très gai et nous permet de varier nos activités selon les années. ça peut être également un piège car on nous propose beaucoup de collaborations.
Anne-Sophie: On essaie d'intéresser les étudiants à autre chose que leurs cours ou les guindailles, de leur montrer qu'il est possible de s'impliquer en dehors de leur fac. Ce qui est déjà un challenge en soi.
GUIDO: Justement, c'est facile de sensibiliser les autres étudiants?
Mathilde: On essaie de rendre nos activités attractives pour rallier un maximum d'étudiants. Il faut savoir qu'on n'organise pas des choses lourdes ou trop intellectuelles. Même si je suis souvent positivement étonnée par le nombre d'étudiants présents à nos activités, il faut toujours trouver des astuces pour que ce soit attractif pour les étudiants.
Frederic: Pour ne prendre qu'un exemple, on a reçu beaucoup d'inscriptions pour nos soirées de discussion entre des étudiants flamands et wallons sur la politique belge et nos cultures respectives. Etant moi-même flamand, cela me tenait à cœur d'améliorer la coopération entre les deux parties du pays.
Mathilde: Le principe de base était d'organiser une discussion suivie d'une guindaille à Namur et la même chose à Leuven. On essaie donc de mixer le sérieux au plus "fun".
«Nos soirées 'craquage' sont souvent mémorables!»
GUIDO: Pourquoi avoir décidé de rejoindre ce kot-à-projet?
Anne-Sophie: A la base, j'étais censée rallier un autre kot-à-projet, mais finalement je me suis retrouvée ici. Je voulais absolument koter dans un kot-à-projet et celui se rapprochait le plus de mon idée de départ, un kot écolo.
GUIDO: Elisabeth, tu es la 'cheffe' du projet. Est-ce facile de gérer neuf personnes au jour le jour?
Elisabeth: Cela se passe très bien. Je suis en quelque sorte la 'maman' du kot, selon les dires de mes camarades! Etre chef ne demande pas plus de boulot, selon moi.
GUIDO: L'alchimie a-t-elle directement opéré entre vous?
Elisabeth: Dès le premier souper, l'ambiance a immédiatement été au rendez-vous. On a rapidement appris à se découvrir.
Mathilde: On apprend à se connaître dans la vie quotidienne et au cours des nombreuses soirées que l'on passe ensemble.
GUIDO: Quelles sont les grandes activités à venir organisées par votre kot-à-projet?
Elisabeth: On participe à Campus Plein Sud ainsi qu'à la semaine des kots-à-projets de Namur qui est toujours un grand succès. Cette année, on risque également de focaliser pas mal d'activités sur le nucléaire (visite d'une centrale nucléaire, projection d'un film + débat).
Mathilde: On se construit aussi beaucoup en fonction de l'actualité ou des propositions des autres membres du kot.
GUIDO: La gestion de ce kot-à-projet n'empiète-t-elle pas trop sur votre vie d'étudiant?
Caroline: Non, c'est relativement facile à combiner; on prévoit nos activités bien à l'avance et on planifie donc pour savoir qui fait quoi et quand.
Frederic: Il y a une bonne délégation du travail. On fait régulièrement des réunions au cours desquelles on explique bien le rôle de chacun. On gère plutôt bien notre kot, je pense.
«Il ne faut pas avoir peur des kots-à-projets!»
GUIDO: Quels souvenirs gardez-vous de vos premières semaines de cohabitation?
Mathilde: Ce qui est souvent très drôle, ce sont nos soirées "craquage" pendant lesquelles on fait un peu n'importe quoi dans le kot! On se fait aussi souvent des blagues entre les kots des différents étages du bâtiment. Pour ne donner qu'un exemple: l'année passée, on s'est fait voler la porte du commu!
Caroline: Ou se jeter des ballons d'eau ou même… de la peinture!
GUIDO: Il y a trois Erasmus dans le kot (Emma l'irlandaise, Balint le Hongrois et Francesco l'italien). Quelles sont les raisons qui vous ont poussé à rejoindre ce kot?
Emma: C'est grâce à une amie qui a fait un Erasmus en Belgique l'année passé que je me suis retrouvée ici. C'est elle qui m'a conseillé de rejoindre le Démocra'Kot.
Francesco: Moi, je ne savais pas que je rejoignais un kot-à-projet, je me suis retrouvé ici par hasard, sur le conseil d'un ami également.
GUIDO: Notez-vous des différences par rapport à la vie étudiante de votre pays?
Emma: Ici, on mange tous ensemble tous les soirs. Il règne une super ambiance entre nous. Je me souviens particulièrement du rallye-chambre qui fut une soirée particulièrement réussie! En Irlande, je vivais encore chez mes parents, c'est donc la première fois que j'habite sans eux! C'est une très bonne expérience!
GUIDO: Et toi, Frederic? As-tu éprouvé des difficultés à t'intégrer à Namur en tant qu'étudiant flamand?
Frederic: On me taquine parfois, mais rien de méchant. Je me sens très intégré ici, je ne sens pas de sentiment de revanche contre moi! Par contre, les habitudes de sorties sont très différentes; en Flandre, les guindailles sont plus civilisées et plus propres qu'ici! En Wallonie, on jette les gobelets, on doit mettre des chaussures spéciales pour sortir tandis qu'en Flandre, on peut sortir avec des vêtements tout-à-fait normaux!
GUIDO: Un dernier message à adresser aux étudiants?
Elisabeth: Il ne faut pas hésiter à venir à nos activités, même s'ils ne nous connaissent pas forcément ou ne connaissent pas les gens qui participent. Pourtant, ceux qui viennent sont souvent conquis dès leur premier contact, donc venez!
Anne-Sophie: Il ne faut pas avoir peur des kots-à-projets! Ce n'est pas seulement réservé aux membres des KAP.
Thibault: Personnellement, j'ai commencé à fréquenter les kots-à-projets l'année passée et je me retrouve ici aujourd'hui. C'est donc bien la preuve qu'on s'y attache très vite! C'est une ambiance familiale et festive qui peut permettre à l'étudiant de sortir du cadre de ses cours pendant un moment.
Mathilde: Ils peuvent également nous rejoindre sur Facebook pour être tenu au courant de nos activités (ndlr: entrez Démocra'Kot Namur et vous y arrivez).