CÉDRIC VAN BRANTEGHEM: «J'en ai ras-le-bol des blessures!»
La carrière de Cédric Van Branteghem (27 ans) marche comme sur des roulettes. S'il n'a pas d'ennuis de blessure d'ici là, le Gantois espère être sélectionné et bien préparé pour les Jeux Olympiques de Pékin d'ici à l'été prochain.
Guido a rendu visite à Cédric et ne l'a pas lâché avant qu'il n'ait répondu à toutes les questions.
GUIDO: Pourquoi avoir choisi le sprint comme discipline de prédilection?
Van Branteghem : Quand j'étais petit, j'avais beaucoup d'admiration pour mon père. Lui aussi a été un athlète et toutes ses médailles, coupes et articles de presse sont encore dans le grenier, sous une bonne couche de poussière. Enfant, j'y suis souvent monté pour les regarder et je me suis mis à rêver de mes propres exploits. A l'âge de cinq ans, j'ai découvert Carl Lewis, mon deuxième grand exemple. En 1984, il a remporté 4 médailles d'or aux Jeux de Los Angeles. J'étais encore un gamin. Pourtant, j'étais bien décidé à pulvériser son record (rires).
GUIDO: As-tu cependant pu suffisamment profiter de ta jeunesse?
Van Branteghem : Absolument! Alors que la plupart des athlètes de 15 ans étaient en train de transpirer à l'école Sport-Etudes, je faisais de temps en temps un petit match avec des amis. L'aviron et le hockey étaient alors mes sports préférés. Je participais aussi à toutes les compétitions interscolaires. Ce n'est qu'à 18 ans que j'ai commencé à avoir de l'ambition et à courir à un plus haut niveau. Mais je ne voulais pas que cela empiète sur ma vie sociale et j'ai fait plus d'une sortie à Gand durant cette époque. Mais après quelque temps, ça devient un peu trop.
GUIDO: Quels sont tes points faibles et tes points forts sur la piste?
Van Branteghem : Tous les revers que j'ai essuyés m'ont rendu plus solide. Mon esprit positif est indéniablement mon point le plus fort. Mon corps, par contre … Je ne suis pas un grand costaud et je souffre vite de blessures. Heureusement, je suis très fort mentalement. Autrefois, on critiquait souvent ma taille et le fait que j'avais les pieds vers l'extérieur, mais je n'étais pas sensible à ces critiques.
GUIDO: L'une ou l'autre de tes contre-performances t'a-t-elle déçu, malgré ta force mentale?
Van Branteghem : J'en ai ras le bol des blessures! A chaque fois, il faut surmonter la déception. Encore plus quand il faut abandonner dans la demi-finale du championnat d'Europe, comme l'année passée à Göteborg. J'étais un des candidats à une médaille quand je me suis blessé. C'est dur à encaisser, mais il n'y a rien à faire.
GUIDO: Quelles sont tes ambitions les plus chères sur le plan sportif?
Van Branteghem : J'espère encore pouvoir remporter des victoires comme celle du Mémorial Van Damme en 2003. J'y ai couru un record de Belgique, un des grands moments de ma carrière! Tant que mes jambes tiennent le coup et que je m'amuse, je continue. Pourvu que ce soit encore pour quelques années! De bons résultats au championnat du monde cet été et une participation aux Jeux Olympiques de Pékin en 2008 seraient chouettes aussi. Et pour plus tard, nous verrons bien.
GUIDO: Tu as quelques bons conseils à donner aux sportifs de haut niveau?
Van Branteghem : Travailler dur pour arriver à quelque chose, certainement ne jamais abandonner. Et surtout, continuer à y prendre du plaisir. Il est super important de ne jamais s'imposer de pression inutile. Comme dans tout boulot, il y a des jours sans. Cependant, essayez toujours de profiter de ce qui vous arrive.
(ER)