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12/06/2017

JOHN-JOHN DOHMEN: Le Cristiano Ronaldo du hockey!

On a assisté à une première en février dernier: c'est un Belge qui a été sacré meilleur joueur du hockey au monde! C'est dans son club des Waterloo Ducks que nous avons rencontré John-John Dohmen, qui a également permis aux Red Lions (notre équipe nationale) de décrocher une belle médaille d'argent aux Jeux Olympiques de Rio.


GUIDO: Ce titre de meilleur joueur de hockey au monde, c'est en quelque sorte le Graal!
John-John Dohmen
: C'est clair qu'au niveau individuel, c'est le Graal. Au niveau collectif, c'est être champion olympique ou champion du monde.

GUIDO: Quelle a été ta réaction quand tu as appris la nouvelle?
John-John Dohmen
: Je me souviens, j'étais seul dans ma voiture. Une dame de la FIH (ndlr: Fédération Internationale du Hockey) m'a téléphoné pour me l'annoncer. J'étais hyper content, mais vu que j'étais seul, je n'ai pas exulté! J'ai ensuite directement téléphoné à ma copine. Je lui avais dit que si je gagnais, je l'emmenais en Inde pour récupérer mon prix. Je lui ai alors demandé: «Ça te dit un petit city-trip à Chandigarh?» Elle a tout de suite compris, c'était assez sympa.

«Cela faisait longtemps que je rêvais d'une médaille»

GUIDO: On ne s'en rend peut-être pas compte comme cela, mais tu es en quelque sorte le Cristiano Ronaldo du hockey!
John-John Dohmen
: C'est vrai que cette récompense est équivalente au Ballon d'Or du football.

GUIDO: Pourtant, tu n'as pas le même salaire que Ronaldo! Est-ce possible de vivre uniquement du hockey en Belgique?
John-John Dohmen
: C'est possible, mais seulement depuis deux-trois ans. C'est tout nouveau, mais ce ne sont pas des salaires énormes non plus. Un salaire d'une personne qui travaille normalement, modestement. On peut en vivre en effet, mais un jour, ça s'arrête et on n'a plus de salaire du jour au lendemain.

GUIDO: Pendant les JO, le public était au rendez-vous de vos performances. Remarques-tu également un engouement au niveau de ton club?
John-John Dohmen
: La Belgique suit surtout l'équipe nationale, même si les vrais amateurs de hockey restent fidèles aux clubs. Très peu de gens se déplacent pour voir les clubs alors qu'on est dans le troisième meilleur championnat au monde!

GUIDO: La bonne ambiance était au rendez-vous à Rio entre vous tous!
John-John Dohmen
: On s'entend tous très bien même s'il existe des grosses rivalités entre clubs. Aux Jeux Olympiques, les joueurs ont réussi à mettre cela de côté. Avant que le championnat ne commence, on s'était mis d'accord pour définir l'équipe nationale comme l'équipe n°1 pour cette année-là. Du coup, il y a eu beaucoup moins de problèmes ou de rivalités entre nous.

GUIDO: Même si cette médaille d'argent doit être l'un de vos meilleurs souvenirs, on a quand même senti une grosse déception lors de votre défaite en finale face à une équipe 'à votre portée'?
John-John Dohmen
: Quand on arrive en finale des Jeux et qu'on la perd, on éprouve d'énormes regrets, bien entendu. Et c'est normal, heureusement. Si on n'en avait pas eus, on ne serait pas de vrais compétiteurs. Par contre, si on regarde l'ensemble du parcours de notre équipe, on n'a pas de regrets à avoir. Cette demi-finale reste l'un de mes meilleurs souvenirs, cela faisait longtemps que je rêvais d'une médaille. La sensation d'aller se coucher le soir de la demi-finale en se disant qu'on aura de toute façon une médaille, c'est vraiment exceptionnel.

«J'ai mis mes études entre parenthèses pendant deux ans pour être à fond dans les Jeux Olympiques»

GUIDO: Tu es en dernière année d'études d'ostéopathie. C'était important de t'accrocher et de jongler entre ta carrière pro et tes études?
John-John Dohmen
: C'est vraiment très difficile. Au niveau physique comme au niveau mental. Ça demande énormément d'énergie, on n'a pas toujours la force ou le temps d'aller aux cours, d'étudier… Le timing n'est pas adapté; le calendrier international de hockey se fout complètement du calendrier universitaire, et inversément. C'est donc très compliqué de jongler entre les deux. On est tout le temps en train de négocier, soit avec son coach soit avec ses profs. On se met soi-même en difficulté, c'est très difficile mentalement. Je tenais vraiment à avoir un diplôme, c'était très important pour moi. Pour assurer l'avenir notamment, pour avoir un boulot après ma carrière.

GUIDO: Tu as mis cette année ta carrière chez les Red Lions entre parenthèses, pour mieux te consacrer à tes études?
John-John Dohmen
: Ce ne fut pas une décision facile à prendre. J'avais mis mes études entre parenthèses pendant deux ans pour être à fond dans les Jeux Olympiques. C'était aussi un rêve pour moi de vivre comme un sportif de haut niveau et de ne faire que ça. Après, j'avais prévu de mettre les Red Lions entre parenthèses pour mes études.

GUIDO: Tu ne vis certainement pas la même vie sociale et festive qu'un étudiant lambda?
John-John Dohmen
: C'est très simple: je n'ai pas de vie sociale d'étudiant! Je n'en ai jamais eu. Bon, un petit peu au début parce que j'ai quand même commencé mes études il y a huit-neuf ans. J'aurai fait au total neuf ans pour six ans, ce qui n'est pas trop mal au final. Mais ça ne me dérange pas du tout de ne pas avoir eu cette vie d'étudiant, je préfère vivre cette vie-là, celle que j'ai choisie. Même si de temps en temps, j'aimerais aller boire un verre entre potes, on est vite rattrapé par le plaisir du hockey.

GUIDO: Penses-tu rester dans le milieu du hockey après ta carrière?
John-John Dohmen
: Pour le moment, je me vois plus me diriger vers l'ostéopathie. Parce que c'est ce que j'ai choisi d'étudier et parce qu'il y a pour l'instant plus d'avenir et de place dans ce domaine que dans le hockey. Même si ça me plairait vraiment de devenir entraîneur de hockey, ça dépend vraiment des conditions dans lesquelles je pourrais exercer.

Son nouveau projet: CAP10
 

Parallèlement à sa carrière de hockeyeur professionnel, John-John Dohmen a également développé un projet qui lui tenait à cœur: CAP10, une marque de casquettes dédiées à des clubs sportifs, comme on en trouve beaucoup aux États-Unis. «J'ai toujours aimé les casquettes et je suis fan des nombreuses casquettes qu'on trouve aux États-Unis. Là-bas, les gens arborent les couleurs de leur équipe sur leurs casquettes, ce qui est moins courant en Europe.» C'est donc en revenant du continent américain qu'il a eu l'idée de concevoir des casquettes pour les Red Lions, dans un premier temps, et ensuite d'en faire une marque pour les supporters. Sont disponibles actuellement des casquettes aux couleurs de l'équipe nationale belge et des Waterloo Ducks en attendant d'autres nouveautés dans les prochaines semaines, qui ne seront pas restreintes au hockey étant donné qu'il ambitionne de se concentrer sur «toutes les équipes sportives qui veulent avoir des casquettes de qualité».

Plus d'infos sur www.cap10.be

Photos: (c) Jean Poucet


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