KOT À L'HONNEUR: Le Théâtre Universitaire de Louvain (TUL)

Chaque mois, nous mettons un kot-à-projet à l'honneur. Et c'est aujourd'hui le Théâtre Universitaire de Louvain (TUL) qui a accepté de répondre à nos questions.

Pourquoi un kot-à-projet?

Thibault: Ça a été un concours de circonstances. Il y a deux ans, j’étais régisseur technique bénévole pour le festival et je me suis rendu compte que le projet m’attirait. Vu que la nouvelle équipe recherchait encore un mâle pour vivre la folle expérience de la 15^e édition du Festival Universatil, j’ai embarqué dans l’aventure, à vrai dire, les yeux fermés! Je ne connaissais pas grand-chose des KAP, je les percevais comme barricadés et je peux dire qu’après quelques mois ma vision a totalement changé. C’est vraiment enthousiasmant de faire partie d’un projet qui touche un public très large, autant habitant qu’étudiant ou retraité. La diversité me plaît! En fait, le projet est une excuse pour passer des bons moments avec ses cokoteurs et les autres kots. On est en quelque sorte une grande famille!

 

Le projet?

Thibault: Nous sommes huit étudiants, les 'TULiens', réunis autour d’un seul et unique projet: l’organisation du Festival Universatil, festival de théâtre et des arts de la scène qui se déroule à Louvain-la-Neuve durant le mois de février de chaque année. Cette année, le festival a lieu du 8 février au 3 mars inclus. Le Théâtre Universitaire de Louvain (TUL) s’occupe de toute l’organisation logistique, humaine et financière du festival tandis que les metteurs en scène et comédiens, étudiants eux aussi, donnent leur maximum pour pouvoir présenter un produit fini lors de leur semaine de représentation pendant le festival. Chaque année, le projet permet à des dizaines de comédiens amateurs de monter sur scène et est presque totalement étudiant (organisateurs, comédiens, metteurs en scène, bénévoles, régisseurs, etc.).

 

Les activités?

Thibault: Dès septembre, nous organisons le recrutement de metteurs en scène avec présentation et défense de chaque projet reçu. Ensuite, nous mettons en place des auditions pour que les metteurs en scène sélectionnent et forment leur troupe de comédiens. Une fois les quatre troupes constituées, les répétitions s'enchaînent jusqu’au festival. Diverses activités avec les troupes sont organisées entre-temps afin que tout le monde se rencontre. Au deuxième quadrimestre, tout s’accélère! Le festival commence dès la deuxième semaine de la rentrée pour quatre semaines d’affilée, six soirs par semaine! Après le festival, nous remercions tous les participants (qu’ils soient bénévoles, régisseurs, metteurs en scène, etc.) lors d’une soirée, les TUL d’Or, avec remise de prix tels que 'la meilleure réplique', 'la comédienne la plus sexy', etc.

 

Différent d'un kot 'traditionnel'?

Thibault: L’ambiance qui règne dans un KAP n’est pas du tout comparable à un kot normal par le fait qu’on a d’office quelque chose qui nous unit, à savoir le projet. Notre kot se situe dans un bâtiment où il y a notamment neuf autres KAP, l’ambiance est donc au rendez-vous! Se poser et boire un café chez un kot voisin est monnaie courante dans le bloc. C’est en quelque sorte un petit village qui renforce l’ambiance initiale du kot.

 

Avantages et inconvénients?

Thibault: À titre personnel, j’ai du mal à trouver des inconvénients à vivre en KAP, car mes études me permettent d’agencer mon emploi du temps comme je le souhaite, ce qui n’est pas le cas de tout le monde. Je me rends compte de plus en plus que c’est une expérience incroyable que je vis depuis deux ans, car notre projet demande un certain esprit organisationnel et relationnel qui reflète de la réalité professionnelle. Accepter de vivre tous ensemble six jours par semaine sous-entend que parfois tout se sait sur tout le monde… Que ce soit marrant ou pas, on accepte et on prend sur soi de temps à autre, mais cela prend le dessus sur les bons moments que l’on passe ensemble.

 

Un meilleur souvenir?

Thibault: L’an dernier, lors du montage de mon premier Festival Universatil, tous les TULiens se sont levés à six heures du matin, on met la musique au maximum dans le commu et c’est parti pour enchaîner la mise en place de podium, de matériel, de pendillons, de déco… J’ai ressenti une énorme montée d’adrénaline lors de cette journée! À la fin vient le démontage, grande nostalgie sur le pur mois de folie que j’ai vécu et c’est aussi un moment inoubliable. J’étais fier d’avoir vécu cette expérience et les retours qu’on reçoit des spectateurs sont d’autant plus stimulants.

 

Une anecdote?
Thibault: À chaque fois que quelqu’un dit le mot TUL dans sa phrase, on a le droit de lui imposer de boire une gorgée… (de Cara Pils, bien sûr!) Exemple: «Tu la connais celle-là?» Et bim, il n’en faut pas une ni deux pour qu’un TULien réagisse et brame les valeurs de la maison…