KOT À L'HONNEUR: Le BrassiKot
Dans chaque numéro du Guido Magazine, nous mettons un kot-à-projet à l'honneur. Et c'est aujourd'hui Joséphine du BrassiKot qui a accepté de répondre à nos questions.
Pourquoi un kot-à-projet?
Joséphine: Les kot-à-projet, c'est une vraie école de vie. On apprend à tenir un projet avec ses objectifs et deadline et on apprend à vivre en communauté.
Le projet?
Joséphine: On a pour but de sensibiliser les étudiants à la saveur de notre boisson nationale. À Louvain-la-Neuve, on a l'habitude de boire de la Cara, et ce le plus vite possible. Nous voulons montrer que la bière est une boisson qui se déguste avec modération. C'est vrai qu'il est difficile de déguster une Cara, du coup nous vous proposons des bières aux saveurs enivrantes qui vous feront, sans nul doute, frissonner.
Les activités?
Joséphine: Notre toute grosse activité est la Brassicole (les 13 et 14 avril sur la Grand-Place de Louvain-la-Neuve). Nous invitons une vingtaine de brasseurs qui font déguster leur production. Contrairement aux autres brassicoles du pays, la nôtre promeut les petites brasseries et les brasseurs amateurs. Nous organisons également un 'cheese and beer'. Tout au long de l'année, nous brassons notre propre et toujours nouvelle bière. Aujourd'hui, nous en sommes à notre cinquième sur l’année. Notre dernière bière est une blanche au citron et au basilic, elle sera prête, après sa fermentation, pour le retour du soleil et du chant des oiseaux. Pour finir, nous faisons des packs de spéciales sélectionnées par nos soins accompagnés d'un carnet de dégustation pour augmenter votre culture brassicole.
Différent d'un kot 'traditionnel'?
Joséphine: Dans un KAP, on ne se retrouve jamais seul. Après les cours, on sait très bien qu'il y a quelqu'un dans le commu. Il y a vraiment une ambiance qui se crée, comme une petite famille. Malgré, on ne peut le nier, l’éternelle crasse résistante aux kots en général, je m’y sens chez moi. Après un an en KAP, pour rien au monde je retournerais dans un kot classique. Enfin, ce projet commun qui nous demande un investissement de tous met en place ce mouvement pour lequel nous nous levons tous, mouvement qui crée de lui-même cette union, cette cohésion harmonieuse.
Avantages et inconvénients?
Joséphine: Comme je l'ai déjà dit, être en KAP nous apprend à vivre ensemble (et pas simplement subir des colocataires), se donner pour le projet et en ressentir les bienfaits en retour, s’organiser, s’ouvrir à travers les rencontres (toutes ces personnalités différentes qu’on croise, qu’on apprend à connaître permettent d’aborder différentes vision de la vie). En deux mots, je le résumerais comme suit: s’épanouir. Un inconvénient? Le temps? Quoique, on entend souvent «Je n’ai pas le temps pour un KAP». Mais ce temps-là est à prendre.
Un meilleur souvenir?
Joséphine: Les lendemains de guindailles, typiques de nombreux KAP je pense. Nous nous retrouvons à un certain nombre dans un même lit (double ou pas) à débriefer de la veille. C’est un moment drôle car Geof a encore fait des siennes, affectif car Cam a de la tendresse à revendre, émotionnel car Hugo balance ce qu'il a sur le cœur et enfin sérieux car Ched est là pour nous rappeler à l’ordre en soulignant la mise en bouteille à 10 heures. C’est sûrement ce qui va le plus me manquer.
Une anecdote?
Joséphine: En after, on a fait une petite vidéo Guindaille 2.0.