KOT À L'HONNEUR: Le Kap Vert

Dans chaque numéro du Guido Magazine, nous mettons un kot-à-projet à l'honneur. Et c'est aujourd'hui Julien du Kap Vert qui a accepté de répondre à nos questions.

Pourquoi un kot-à-projet?
Julien: Je participais déjà à des petits projets pour rendre le campus plus durable (avec l’AGL), mais je voulais vivre avec des gens qui partageaient mes convictions. Koter ensemble permet de mettre en place des habitudes qu’on ne prendrait pas seul. C’est bien plus facile pour communiquer au niveau des projets et cela permet donc de viser des choses plus ambitieuses.

Le projet?

Julien: Notre credo c’est 'bio, local, végétarien et de saison'. Nous sensibilisons à l’alimentation durable par une diversité d’actions. Une partie importante du projet est de montrer l’exemple et de tester des habitudes et des recettes avant de les diffuser aux étudiants. Par exemple nous faisons notre pain et notre houmous nous-mêmes.

Les activités?

Julien: Nous avons par exemple organisé un grand banquet où nous avons cuisiné entrée, plat et dessert pour 100 personnes. Nous sommes également un endroit de transit pour des paniers bio, entre la coopérative Agricovert et les étudiants qui commandent chaque semaine. Nous gérons aussi un compost public et nous sommes en passe de conclure un partenariat avec la commune et UCL Logement pour permettre aux kots des Bruyères de trier leurs déchets organiques. Enfin, nous allons organiser une semaine du développement durable (DDays) sur la Grand-Place du 26 février au 1^er mars pour montrer toutes les alternatives à appliquer au quotidien.

Différent d'un kot 'traditionnel'?

Julien: Ce sont les projets qui soudent le groupe! En plus des actions de sensibilisation, nous passons beaucoup de temps ensemble. Nous passons un week-end de kot par quadrimestre, nous allons à différents événements tous ensemble, et puis nous avons des soupers chaque semaine avec un autre KAP. C’est l’occasion de découvrir leur projet et de faire la fête…

Avantages et inconvénients?

Julien: Cela demande beaucoup de temps. Surtout si on veut tout faire, ce qui est le risque. Il y a tellement de choses à faire et d’activités auxquelles participer qu'on en oublierait presque nos études. Vivre à dix est aussi un challenge car on a forcément des habitudes et des envies un peu différentes. Mais ce n’est rien comparé à tous les avantages…

Un meilleur souvenir?

Julien: Nous avons organisé cette année un week-end avec tous les anciens du kot pour fêter nos dix ans. C’était extraordinaire de partager les expériences et les anecdotes avec ceux qui sont passés avant nous.

Une anecdote?
Julien: En retournant le compost l’année passée, on a découvert une énorme blatte de 10 centimètres. Cette semaine-là, on entendait les passants dans la rue se plaindre de l’odeur. On n’osait pas leur avouer que c’était notre compost (il n’y avait pas assez de carbone, depuis lors on rajoute des copeaux).