Le beau roman de Victoria, étudiante et autrice à succès
C'est un peu le rêve inavoué de la plupart d'entre nous: écrire son propre roman… mais surtout être publié! Inutile d'attendre ta retraite pour te lancer dans l'écriture. La preuve avec Victoria Demierbe qui a sorti Cet été, son premier roman, alors qu'elle est en Master en langues et lettres modernes à l'UCLouvain.
«Écrire des livres a toujours été mon rêve»
GUIDO: Cette passion de l'écriture a toujours été en toi?
Victoria: Lire et écrire sont depuis toujours mes deux plus grandes passions dans la vie. Petite, j’écrivais déjà de nombreuses histoires à la main et j’adorais écrire des lettres à mes proches. J’ai pendant longtemps participé à des ateliers d’écriture et à des concours de nouvelles. D’aussi loin que je me souvienne, écrire des livres a toujours été mon rêve. Je ne saurais pas expliquer d’où cela me vient. Ma maman est une grande lectrice et il y a toujours eu chez moi une belle bibliothèque, cela a sûrement joué un rôle.
GUIDO: À quels moments écris-tu principalement?
Victoria: J’écris principalement seule, sur mon bureau. Quand j’étais plus jeune, je pouvais écrire n’importe où. Je prenais des notes sur mon téléphone et je gribouillais dans un carnet que j’avais toujours avec moi, même en voyage. Maintenant, j’ai besoin de me poser et d’être tranquille face à mon ordinateur pour écrire.
GUIDO: Tu as écrit ton premier roman pendant tes études?
Victoria: Non, j’ai écrit mon premier roman alors que j’étais en secondaires. Je l’ai commencé l’été de mes seize ans et je l’ai écrit jusqu’à mes dix-huit ans. Mais quand j’ai retravaillé et corrigé mon texte avec ma maison d’édition, de juin à novembre 2021, j’étais en première année de Master.
GUIDO: De quoi parle ton roman Cet été?
Victoria: C’est principalement un roman d’amour. Il raconte l’histoire de cinq amis d’enfance qui se retrouvent tous les trois ans dans leur maison de vacances. Ces vacances sont chaque fois le lieu de leurs retrouvailles, et leurs liens ne font que se renforcer d’année en année. L’héroïne principale est Luna, une jeune fille de dix-sept ans. Pour elle surtout, cet été-là sera différent. Ils ont tous changé, grandi et mûri. Et l’amitié peut si vite faire place à l’amour…
GUIDO: Pourquoi cette thématique?
Victoria: J’ai toujours été très sensible et plutôt romantique. Je laisse donc une grande place aux émotions dans ma vie, et c’est le cas aussi dans mon livre. L’histoire se déroule vers la fin de l’adolescence et vers le début de l’âge adulte, qui est selon moi un moment-charnière où tout commence à changer. Cette histoire parle d’amour sincère, d’amitiés changeantes, de chagrins et de colères, de rancunes et de regrets, et surtout de souvenirs éternels. Tous ces états d’âme qui font partie de la vie à cette période-là.
«J'ai toujours rêvé d'être publiée, mais cela me semblait irréel»
GUIDO: Quand tu étais en train d'écrire ce roman, pensais-tu déjà au fait que tu pourrais être publiée?
Victoria: Pas du tout. J’en ai toujours rêvé mais cela me semblait irréel. Je l’ai écrit pour moi, et pour quelques amies qui me lisaient déjà à l’époque, chapitre après chapitre.
GUIDO: Comment es-tu ensuite arrivée à te faire publier par une maison d'édition?
Victoria: Je connaissais mon éditeur de nom depuis longtemps. C’est lui, Vincent Meurisse, qui m’a contactée. Il se veut 'éditeur de proximité' et se tourne principalement vers des ouvrages de nouveaux auteurs qui ne sont pas encore écrivains. Il souhaitait lancer une collection Teen, par les ados et pour les ados, pour mettre en lumière le regard que posent les ados sur le monde. Il m’a demandé si j’avais un texte que j’estimais éditable. Nous avons donc corrigé mon texte ensemble pendant plusieurs mois, avant sa publication en décembre 2021.
GUIDO: Tu arrives facilement à concilier tes études avec l'écriture?
Victoria: Pas tellement. J’écris beaucoup moins depuis que je suis à l’université. Étant donné que je fais des études littéraires, j’ai des obligations au niveau de mes lectures et je dois régulièrement écrire des essais ou des travaux, ce qui me prend beaucoup de temps. J’ai aussi l’impression que l’ordinateur est devenu un outil de travail plutôt qu’un outil de création et d’imagination. Mais il est clair que c'est ma faute, on trouve toujours le temps si on le veut. J’espère prendre plus le temps d’écrire dans le futur!
«J'aimerais travailler dans une maison d'édition»
GUIDO: Tu es actuellement étudiante en langues et lettres modernes à Louvain-la-Neuve, un choix logique?
Victoria: Mon rêve étant que mes deux passions, la lecture et l’écriture, fassent partie de mon futur métier, c’est tout naturellement que j’ai décidé d’entamer des études de littérature, il y a quatre ans maintenant. Je ne savais pas exactement ce que je voulais faire plus tard, mais l’idée que mon métier inclue la lecture et l’écriture me mettait des étoiles dans les yeux. J’ai toujours été attirée par les langues, surtout par l’anglais, donc ces études de littérature me semblaient faites pour moi. Je suis à présent sur le point de les terminer, et je suis vraiment contente d’avoir choisi ce cursus, qui m’a aussi permis de faire un Erasmus à Montréal. J’aimerais à présent travailler dans une maison d’édition.
GUIDO: Tu es quel genre d'étudiante?
Victoria: Je pense être une étudiante assidue, plutôt consciencieuse et dynamique! J’aime beaucoup ce que j’étudie, donc les blocus ne sont jamais un enfer pour moi.
GUIDO: Les autres étudiants sont-ils au courant de la publication de ton roman?
Victoria: Mes amis de cours sont au courant, mais pas tous les étudiants. Mes amis ont été très contents pour moi. La publication a pour moi été une consécration, l’aboutissement d’un rêve et d’un projet de toujours, ils ont tous été très enthousiastes et heureux d’apprendre cette nouvelle!
GUIDO: Es-tu déjà en train d'écrire ton prochain roman?
Victoria: Non, je n’ai pas encore écrit d’autres romans, mais cela est évidemment mon but!
Les conseils de Victoria pour un premier roman réussi
«C’est très bateau, mais il ne faut jamais abandonner. Continuer sans cesse à écrire, à y croire, à s’entraîner, à s’inspirer des autres, de ses voyages, de la vie, à commettre des erreurs, à recommencer, encore et encore!»