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27/12/2006

DOUBLE CARRIÈRE - David: Kiné et guitariste

David (28 ans) est depuis quelques années déjà embarqué dans le métier de kiné. Après des études à l'Université Catholique de Louvain (UCL) et un crochet par la France, celui-ci est dorénavant installé en tant que kiné indépendant en Belgique.

Mais cela ne lui suffit pas, attiré depuis toujours par la musique, il décide en 2005 de monter son groupe afin de tenter une percée sur le milieu difficile de la musique belge. Carpe Diem , la première chanson de Korail (le groupe formé par David) exprime assez bien la philosophie de vie de notre interviewé du mois…

Kiné, un métier relationnel

Sportif dans l'âme, David a commencé par faire des études en éducation physique pendant un an. Etudes qu'il a vite délaissées, la perspective de devenir prof de gym ne l'intéressant pas vraiment. « J'ai donc opté pour la kiné. Pour moi, le métier de kiné semblait avoir un côté relationnel et social assez intéressant. » Non content d'obtenir sa licence, David a également effectué une année de spécialisation au Parnasse « en RPG (Rééducation Postural Globale), des postures d'étirement en quelque sorte. C'est une technique de réharmonisation et de rééquilibration des tensions musculaires ».

Maintenant que David est dans la vie active, nous nous sommes intéressés à savoir si ces études offraient réellement une bonne préparation au quotidien du kiné. Voici la réponse de l'intéressé: « Ce sont surtout les deux premières candis qui m'ont aidé au niveau biomécanique et théorique. L'année de stage te permet aussi d'avoir un meilleur regard sur la profession, mais je n'ai pas spécialement accroché aux cours des deux années de licence. »

Après ses études, David s'est vu dans l'obligation se tourner vers la France vu que les perspectives d'emploi en Belgique étaient minces. Après une année passée là-bas, il a décidé de revenir en Belgique et est actuellement installé en tant qu'indépendant (dans un cabinet de Mons, de Court-Saint-Etienne et à l'hôpital de Nivelles). « En Belgique, pour avoir un temps plein de kiné, il faut se bouger et cumuler les postes. La demande est moins importante qu'en France, il est donc important de se spécialiser. » Le tout en tant qu'indépendant. « Tu es libre, tu gères ton temps un peu comme tu le désires, ce qui me convient bien. Au départ, il est intéressant de travailler pour quelqu'un afin de se faire la main. Par après, le but est bien entendu de pouvoir ouvrir son propre cabinet. »

La musique, une passion accaparante

La musique ayant toujours été la passion première de David, au cours de l'année 2005, il décide de prendre le taureau par les cornes et de poster une annonce afin de trouver deux autres musiciens avec qui monter un groupe. « ç a a toujours trotté dans mon esprit. Mais, à ce moment-là, je ne pensais pas encore à essayer de percer sur la scène musicale belge. Vu que j'avais déjà eu des expériences musicales qui n'avaient pas répondu à mes attentes, je me suis dit qu'en mettant une annonce, je pourrais faire ce que j'avais toujours eu envie de faire. »

Entre les répétitions, les concerts et les enregistrements, la musique est très prenante et ne laisse pas toujours le temps nécessaire pour se consacrer à un travail à plein temps. Comment David arrive-t-il à gérer tout ça? « Au début, il n'y avait pas trop de problèmes étant donné que l'on faisait ça dans notre coin sans aucune ambition. Maintenant, ça commence à compter vu qu'on a bien évolué en un an et demi. Il est question de faire un enregistrement studio, ça devient donc un peu plus sérieux qu'auparavant. Au départ, la musique est un loisir, mais au fur et à mesure que le temps passe, cela devient de plus en plus intense et accaparant. »

Vivre de sa musique, un luxe

Jongler entre deux carrières parallèles n'est pas toujours chose aisée. Il est donc parfois bon de faire certains choix afin de ne pas handicaper un avenir prometteur. Si David espère un jour vivre de sa musique (un luxe en Belgique!), il reste les pieds sur terre et sait que cela ne se fera pas du jour au lendemain et sans quelques sacrifices obligatoires. « La kiné reste mon métier, mon gagne-pain. Ce n'est pas encore le cas de la musique. C'est pour cette raison que j'avance prudemment et que je ne me vois pas encore laisser mon boulot de kiné sur le côté. La musique est quelque chose de très prenant au niveau des tripes, mais je ne peux pas dire que je peux déjà en tirer un quelconque avantage financier. Ce n'est pas là le plus important pour le moment. »

Cependant, quand David voit quelques belles réussites sur la scène belge (Girls in Hawaii, Vincent Venet ou encore Eté 67), il est clair que cela suscite en lui des rêves de carrière: « A partir du moment où il y a preneur pour la musique qu'on propose, c'est clair que c'est tentant de se lancer afin de voir ce que ça donne et d'essayer d'aller le plus loin possible. Toute expérience est bonne à prendre. C'est pour cette raison que je trouve cela important d'avoir fait des études et d'avoir décroché son diplôme. De cette façon, si tu arrêtes quelques mois, tu as toujours l'occasion de retomber sur tes pieds. »

Quand on connaît le nombre impressionnant de petits groupes talentueux qui rêvent de gloire et ne sortent pourtant pas de l'anonymat, on pourrait très vite se décourager devant l'adversité. Korail a donc multiplié les concerts et les concours ( L'Envol des Cités par exemple) afin de mettre toutes les chances de leur côté et de nouer des contacts avec les professionnels du secteur. Cependant, la recette miracle n'existe pas, comme nous le confie David: « On a tissé quelques contacts par l'entremise du concours. Ces liens qui petit à petit se développent et nous permettent d'avancer à notre rythme. Cependant, à la base, il faut quand même que ça plaise aux gens, que notre musique soit accessible à un large panel. Mais j'espère encore que mon loisir puisse devenir mon métier! » C'est tout le mal qu'on lui souhaite. En attendant, si vous voulez découvrir ce groupe prometteur (nous, au Guido, on y croit!), aux tonalités proches de Téléphone ou Noir Désir, nous vous donnons rendez-vous sur leur site qui propose leurs premiers morceaux.

(SD)

Toute l'actualité de Korail sur www.korail-music.be


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