1 DIPLÔME, 5 MÉTIERS: Psychologie
Les différents diplômes proposés par les universités ouvrent des portes à diverses possibilités de carrière. Dans cette rubrique, nous partons à la recherche de personnes qui ont décroché le même diplôme, mais qui ont pourtant développé des carrières assez distinctes. Cette semaine: nous nous sommes intéressés aux titulaires d'un diplôme en psychologie.
Nom : Séverine Colson
Âge : 27 ans
Travail actuel : Consultante commerciale chez Top Interim Office à Charleroi
Par goût pour le relationnel et le côté humain de ces études, Séverine Colson a décidé d'entreprendre des études en psychologie et sciences de l'éducation afin d'être psychologue dans un centre médico-social. Profession qu'elle n'a jamais exercée puisqu'elle est actuellement consultante dans l'intérim. «Même si ce n'est pas la carrière vers laquelle je me destinais (je voulais à la base travailler avec des enfants), j'ai trouvé dans ce travail tout ce que je cherchais: de l'empathie, trouver des réponses à des problèmes, la neutralité ou encore le dynamisme et le peu de routine de ce métier». En quoi consiste exactement la fonction d'une consultante en intérim? «Je suis en charge d'accueillir les candidats intérimaires, les tester et définir leurs objectifs de carrière. Je suis également responsable de la partie commerciale et relationnelle avec nos clients et le suivi de nos intermédiaires».
Nom : Stéphan Vandegaart
Âge : 28 ans
Travail actuel : Corporate Recruitment Manager chez Henkel Group à Düsseldorf (Allemagne)
Jamais Stéphan Vandegaart (le seul garçon de notre panel!) n'aurait imaginé avoir la chance d'exercer une telle fonction. Il est en effet en charge de la standardisation des processus de sélection pour l'entièreté du groupe Henkel, ce qui représente 52.000 employés dans 75 pays! «Je suis en charge de l'implémentation d'un système de recrutement en ligne au niveau mondial». Un emploi qui n'est qu'en partie en rapport direct avec ses études en psychologie et qui semble lui convenir à merveille, comme il nous l'explique: «Ce poste m'a permis de développer de nouvelles compétences, d'apprendre de nouvelles langues, de voyager et surtout de rencontrer une foule de gens charmants, passionnants et surtout passionnés». S'il admet que ses études lui ont donné une bonne base, Stéphan affirme que «mes études m'ont appris à me montrer critique dans mon approche et si l'on n'apprend pas cela durant ses études, je ne pense pas qu'il sera facile de l'acquérir au cours d'une carrière».
Nom : Caroline Soudron
Âge : 29 ans
Travail actuel : Membre de l'équipe éducative de la communauté thérapeutique au sein de l'ASBL Trempoline, un centre d'aide aux toxicomanes de Châtelet
Après un stage dans ce domaine, Caroline Soudron a décidé d'envoyer des CV dans les institutions qui travaillent avec des toxicomanes. Quel est le quotidien de Caroline au sein de son ASBL? «Je dois suivre certains résidents de manière individuelle et être garante de leur suivi clinique. Je dois aussi animer des groupes autour de différents thèmes et enfin gérer la dynamique du groupe au quotidien». Jamais Caroline n'aurait pensé travailler avec des toxicomanes: «J'ai été touchée par ceux-ci pendant mes stages et mon envie de travailler avec des enfants a complètement changé de direction». Un bilan positif toutefois entaché par un petit regret: «Je suis engagée en tant qu'éducatrice et je dois me battre pour obtenir une reconnaissance de mon diplôme. J'aimerais également faire moins d'éducatif et plus de thérapeutique». Si les concepts appris durant les études de psycho sont utilisés continuellement par Caroline, elle avoue quand même avoir dû apprendre un maximum sur le tas.
Nom : Coralie de Béthune
Âge : 31 ans
Travail actuel : Conseillère psychopédagogique dans un centre PMS
Coralie a depuis toujours été intéressée par tout ce qui touche à l'humain et en particulier «aux méandres de l'âme». C'est pour cette raison qu'elle a entrepris des études en psychologie. Après une recherche d'un an («trop peu de débouchés par rapport au nombre de diplômés»), elle a trouvé une place en tant que conseillère dans un PMS. «L'agent PMS a un rôle de première ligne dans les écoles et intervient par rapport à des problématiques multiples: difficultés d'apprentissage, violence, …» Ses missions sont donc très variées, allant des missions de prévention et d'orientation à des missions de soutien à la parentalité par le biais d'entretiens. De par sa grande diversité d'activités, ce poste satisfait Coralie même si «étant donné l'étendue des missions et nombre élevé d'enfants à charge, nous ne pouvons pas toujours consacrer à chaque situation le temps qui nous semblerait nécessaire».
Nom : Ingrid Jacobeus
Âge : 33 ans
Travail actuel : Psychologue au Service d'Assistance aux Victimes de la zone de police Nivelles-Genappe
Après 18 mois "chaotiques" (chômage, petits boulots de monitrice pour enfants et bénévolat), Ingrid Jacobeus a entrepris de contacter le chef de corps de la Police Communale de Nivelles afin de lui faire part de son souhait de mettre en place d'un Service d'Assistance aux Victimes (SAV). «Avoir osé frapper à la bonne porte a été l'élément déterminant dans ma recherche d'emploi». D'abord engagée comme secrétaire au sein de la police communale, c'est en 2000 qu'elle a enfin pu devenir psychologie dans le SAV de cette même police. «Nous avons quatre missions principales dans notre travail auprès des victimes: le soutien psychologique, l'aide pratique, l'information et l'orientation adéquate». Même si cela n'est pas rose tous les jours (confrontation à la violence, la mort), son métier reste davantage «une passion qu'un gagne-pain». En conclusion, Ingrid estime avoir le «plus beau métier du monde»!
(SD)