1 DIPLÔME, 5 MÉTIERS: Droit
Les différents diplômes proposés par les universités ouvrent des portes à diverses possibilités de carrière. Dans cette rubrique, nous partons à la recherche de personnes qui ont décroché le même diplôme, mais qui ont pourtant développé des carrières assez distinctes. Cette semaine, nous nous sommes intéressés aux titulaires d'un diplôme en droit.
Nom : Saskia Smout
Âge : 24 ans
Travail actuel : avocate chez Maxius à Louvain
Depuis un an, Saskia Smout est inscrite au barreau. «Je n'ai jamais eu l'intention de devenir avocate. J'ai simplement été embarquée par hasard. Trouver du travail dans le secteur privé est très difficile. Ils ne recherchent que des personnes avec expérience. Au barreau, tu peux faire un stage et apprendre ton boulot. Au début, tu ne gagnes pas beaucoup, mais c'est naturellement une bonne école. Les histoires que l'on entend sur les stages sont quelque peu exagérées. On dit que les avocats jettent les stagiaires dehors et que tu dois travailler souvent le week-end. Bien entendu, cela dépend du cabinet d'avocats où tu te retrouves. Moi, j'avoue être bien tombée. Cependant, je ne sais pas encore vers quelle spécialisation me diriger. Je verrai dans quelques années les matières qui m'intéressent le plus.» Selon Saskia, le diplôme de droit peut mener vers de multiples carrières. «Grâce à ce diplôme, nous avons la possibilité de découvrir des horizons biens distincts.»
Nom : Steven Vandervelden
Âge : 30 ans
Travail actuel : directeur artistique du STUK (centre culturel de Leuven)
Après des études en droit, Steven Vandervelden a étudié la Philosophie et des Etudes Culturelles. «J'ai toujours eu une relation de haine-amour pour les études en droit. Bien que cette orientation offre une large ouverture, elle est quand même un peu limitée.» Il combine maintenant sa fonction de directeur artistique avec la programmation musicale. «De cette façon, je suis bien entouré par mon équipe et j'ai encore plus l'impression de m'occuper de l'artistique. Il est aussi important de tirer des lignes artistiques entre les arts différents et de mener les réunions. Des plans doivent être mis au point, des rapports annuels aussi. Nous relayons les infos pour la presse et les politiciens. On doit engager des négociations pour des subsides avec le gouvernement ou l'université. Je suis également responsable du personnel. Je n'avais donc pas vraiment besoin de mon diplôme en droit pour ce boulot. Cependant, ces études t'aident à apprendre vite et à traiter les informations de la meilleure des manières. Ce n'est pas seulement pratique, mais aussi essentiel.»
Nom : Arnaud Schreiber
Âge : 31 ans
Travail actuel : Responsable du développement et de la gestion des produits liés à l'immobilier chez Fortis Intertrust Luxembourg
Depuis l'âge de 15 ans, Arnaud Schreiber souhaitait étudier le droit afin de devenir avocat. «J'ai toujours eu un attrait particulier pour le droit pénal, le droit européen et international». Ce n'est donc pas vraiment la carrière à laquelle Arnaud pensait: «A l'époque, je n'avais même pas conscience que ce genre de poste pouvait exister!». Quelle est la place du droit dans sa fonction actuelle? « Au quotidien je pratique le droit fiscal, le droit des sociétés, le droit commercial, le droit des contrats, la théorie générale des obligations, le droit civil lié aux biens et aussi le droit européen». Quant à son bilan sur les études en droit, son avis est partagé: « A mon sens, comme la plupart des gens, j'ai dû apprendre sur le tas car les études en droit étaient finalement très théoriques et nous n'étions pas véritablement préparés à la vie professionnelle active dans le secteur privé. D'un autre côté, je ne peux pas reprocher à la faculté de droit de ne pas m'avoir enseigné de notions de management de personnel et encore moins de connaissances linguistiques! Son rôle était de me fournir une très bonne formation en droit, ce que j'estime avoir obtenu».
Nom : Olivier Remacle
Âge : 32 ans
Travail actuel : Chef de cabinet adjoint de la Ministre fédérale des Classes Moyennes et de l'Agriculture, Sabine Laruelle
Diplômé en droit de l'UCL, Olivier Remacle tire un bilan très positif de ses études. «Le droit offre une polyvalence intéressante, un intérêt pour la matière et des aspects concrets qui restent en rapport avec la vie de tous les jours. Aussi, cette formation polyvalente nous permet d'appréhender tous les domaines d'activité de l'économie». Après six mois comme inspecteur au Ministère des Finances et quatre ans chez Dexia Banque, Olivier est actuellement le chef de cabinet adjoint de la Ministre Sabine Laruelle. «Je m'occupe de la coordination des aspects 'Classes Moyennes – Politique des PME' de la Ministre au sein du Gouvernement Fédéral, je gère une équipe et je coordonne les différents groupes de travail». Quel rapport entre des études en droit et une fonction dans un cabinet ministériel? « La fonction politique est à la source du droit: nous préparons les textes qui deviendront des lois ou des arrêtés. De plus, mon choix de me spécialiser en droit public contribue à mieux comprendre le fonctionnement des institutions». Jusqu'à présent, son bilan est très positif: «J'ai l'honneur de travailler au service des citoyens».
Nom : Christophe Boeraeve
Âge : 38 ans
Travail actuel : Associé dans le cabinet d'avocats LouiseLawyers SCRL à Bruxelles
Après des études en journalisme à l'IHECS, Christophe Boeraeve entame des études de droit à Louvain-la-Neuve. «J'ai rejoint quatre cabinets d'avocats avant de créer le mien. A présent, dix avocats m'assistent dans la satisfaction des besoins de nos clients. Notre cabinet est soucieux d'offrir un service complet à nos clients en maintenant une double exigence: efficacité et qualité. L'efficacité car nous cherchons toujours la solution la plus rapide et la plus simple à un problème. La qualité car le speed over quality est banni de notre association». Quel regard porte maintenant Christophe sur le barreau? « Le barreau présente cette double approche: d'une part, nous utilisons des connaissances et notre intelligence pour appliquer le droit aux faits, et d'autre part, nous rencontrons de nombreuses personnes et développons ainsi des relations humaines riches et chaleureuses. Par ailleurs, j'apprécie dans le métier d'avocat l'extrême diversité des situations rencontrées et l'apprentissage quotidien lié à l'inflation législative».
(SD)