1 DIPLÔME, 4 MÉTIERS: Vétérinaire
Les différents diplômes proposés par les universités ouvrent des portes à diverses possibilités de carrière. Dans cette rubrique, nous partons à la recherche de personnes qui ont décroché le même diplôme, mais qui ont pourtant développé des carrières assez distinctes. Aujourd'hui, nous nous intéressons aux titulaires d'un diplôme de vétérinaire.
Nom : Caroline Petit
Âge : 31 ans
Travail actuel : Collaborateur vétérinaire pour une clientèle mixte (90% canine)
De ses études à l'Université de Liège, Caroline Petit en tire un bilan plutôt négatif. Si elle était motivée par l'intérêt scientifique de celles-ci et de la diversité des "patients", elle note cependant «beaucoup de cours inutiles, l'absence de choses indispensables et le manque de pratique». Selon elle, il y a peu de chance de trouver un job à l'issue de ces études, à condition de s'expatrier. Ce qu'elle a fait avant de revenir en Belgique quelques années plus tard où elle est désormais vétérinaire praticien. «Mes missions sont diverses et vont de la consultation des animaux malades à la chirurgie en passant par le sanitaire, comme la prophylaxie des bovins pour le dépistage de maladies». Même si ce métier lui apparaît comme passionnant et varié, Caroline reconnaît tout de même les difficultés à s'assumer à cause des longues journées, le stress ou les urgences de nuit. Enfin, elle regrette les lacunes présentées par ses études au vu de son expérience sur le terrain: «Les études préparent très mal au métier, y compris du point de vue théorique. La formation pratique est largement insuffisante et arrive aussi trop tard dans le cursus».
Nom : Anne Schmidt-Küntzel
Âge : 33 ans
Travail actuel : Chercheur dans un laboratoire de génétique dans le centre de recherche sur le guépard (Cheetah Conservation Fund)
D'abord vétérinaire ensuite chercheur, Anne Schmidt-Küntzel s'est désormais installée en Namibie où elle entreprend de démarrer un laboratoire de génétique dans le centre de recherche sur le guépard: «Actuellement je suis en pleins préparatifs. Mon but actuel est d’avancer le protocole génétique que je vais utiliser en Namibie autant que possible. Il est aussi nécessaire de préparer la pièce qui va servir de laboratoire: commander les appareils nécessaires, s’il ne m’est pas possible de les obtenir via une donation; décider de l’ampérage nécessaire pour le courant électrique; décider des plans de la pièce.» Ce métier de rêve lui permet notamment de travailler avec des animaux sauvages, et des grands félins en particulier. «Ce n’est pas le métier que je m’attendais à exercer, j’adore la recherche, et cela me permet de travailler avec des animaux sauvages, et dans un environnement dépaysant. Mon but à long terme est de rechercher la cause de maladies génétiques et si possible de développer un traitement.»
Nom : Fleur Camerman
Âge : 33 ans
Travail actuel : Journaliste pour un hebdomadaire belge
Ayant toujours eu un attrait pour les animaux (surtout les chevaux ou les grands singes), c'est donc tout naturellement que Fleur Camerman s'est dirigée vers des études de vétérinaire. Des études qui, selon elle, n'offrent pas des débouchés très larges: « La pratique devrait sonner aujourd’hui avec association car la qualité de vie doit être préservée. J’ai trois jeunes enfants et un type de vie familial qui ne permet pas d’être disponible comme doit l’être tout vétérinaire dans l’exercice de sa pratique. Il soigne pour une grande part dans l’urgence… surtout dans la discipline qui me plait, l’équine.» Elle a donc décidé de se tourner vers le journalisme après avoir travaillé en tant que vétérinaire et donné cours dans une université au Madagascar. Elle exerce donc un travail d’écriture, de vulgarisation, de transmission de savoir au large public. «Cela me plait pour beaucoup car ayant hésité au cours de mes études à aller vers mon autre passion qui est la photographie, je concilie aujourd’hui quelque part mon attrait pour de l’artistique et de l’écriture avec ma formation de médecine vétérinaire.»
Nom : Hélène Leroy
Âge : 37 ans
Travail actuel : Assistante aux FUNDP de Namur
Après quatre ans de pratique libérale en collaboration avec un vétérinaire s’occupant des soins aux petits animaux et deux ans de collaborateur didactique à l'université de Namur pour encadrer les travaux pratiques d’anatomie, Hélène Leroy est aujourd'hui assistante depuis 7 ans aux Facultés Universitaires Notre-Dame de la Paix. «Etre assistant signifie mi-temps didactique et mi-temps recherche, avec la réalisation d’une thèse de doctorat. J’encadre les travaux pratiques d’anatomie (dissections, exercices sur animaux vivants) pour les Bac2 et 3 et je fais une thèse en éthologie, dont le thème est "influence du stress prénatal sur le comportement des chiots"». Même si elle ne s'imaginait absolument pas faire ça avant ses études, elle a éprouvé l'envie de continuer à côtoyer le milieu universitaire au cours de celles-ci. Son bilan est plus que positif: «C’est très enrichissant d’enseigner aux jeunes et c’est aussi stimulant de faire de la recherche. Même si mes études ne m'ont pas vraiment préparée à faire de la recherche. Les études sont plutôt orientées vers le côté "pratique" de l’exercice de la médecine vétérinaire.»
(SD)