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04/06/2015

Un étudiant qui en a dans le macaron!

Pour beaucoup d'étudiants, leur quotidien se résume à écumer les auditoires et à relire leurs cours le soir venu. Pour d'autres, c'est réveil à seize heures et guindailles à répétition. Mais il existe une troisième sorte d'étudiant qui - quoique plus rare - fait de plus en plus son apparition sur les campus du pays: les jeunes entrepreneurs. C'est à cette nouvelle race qu'appartient Michaël Labro qui, en parallèle de ses études en médecine à l'ULg, s'est lancé dans le business florissant des macarons. «Un peu par hasard,» nous confie-t-il.


GUIDO: Quand cette envie de créer une entreprise de macarons est-elle née?

Michaël Labro: Tout est parti d'un bon FNAC. Étant passionné par la pâtisserie, j'ai décidé de m'acheter un livre sur les macarons. Cela m'attirait car je ne savais pas du tout ce que c'était, quel goût ça avait ni ce à quoi ça ressemblait. J'ai ensuite été pris sous l'aile de Mercotte, la jurée de l'émission Le meilleur pâtissier qui m'a appris toutes les techniques pour réaliser un macaron 'top qualité'! J'ai ensuite réalisé les macarons chez moi, dans la cuisine de mes parents. Un jour, mon meilleur ami est venu les goûter, il a trouvé ça super bon et m'a proposé de les vendre au 'porte à porte'. J'ai dit «OK»! Je me suis dit que ça nous ferait un peu d'argent de poche, étant donné que nous étions en fin de secondaire.

 

«Je travaille dix mois sur douze pour l'entreprise. Les deux restants, je me concentre sur mes études de médecine. Sauf quand mon esprit dévie vers les macarons!»

 

GUIDO: Peu à peu, le commerce est devenu plus florissant…

Michaël Labro: Ensuite, j'ai eu l'idée de mettre une étiquette avec mes coordonnées sur les paquets pour que l'on me rappelle si mon produit avait plus. Et c'est ce qui s'est passé! Nous avons reçu des commandes de 200, 500, 700, 900 macarons! Cela n'était plus possible de travailler avec le four de papa et maman. En 2011, nous avons donc décidé d'ouvrir un premier atelier à Grivegnée. Tout cela en parallèle de nos études de médecine.

 

GUIDO: Vous avez commencé à deux. L'amitié ne prend-elle pas un coup quand le business commence à se développer?

Michaël Labro: Nous avons commencé à deux, en effet, avec mon meilleur ami. Nous n’avions pas du tout les mêmes ambitions. Lui voulait que la société reste une petite structure, qui nous fasse juste un peu d’argent de poche chaque mois. Et moi, je voulais que l’entreprise prenne une autre tournure, ce qui s’est passé d’ailleurs. Donc mon meilleur ami a préféré arrêté, car cela lui prenait trop de temps, en plus de la médecine. Cependant, au début, c’est toujours bien de travailler avec un ami, mais après cela se complique toujours, car forcément, il arrive un moment où nous ne tombons plus d’accord. C’est pourquoi j’ai par la suite décidé de m’associer avec Philippe Lhoest, ex fondateur et directeur de Frianda, qui est vraiment un coach pour moi, m’empêche de faire des erreurs et me permet d’avancer beaucoup plus vite.

 

GUIDO: Qu'est-ce qui fait le succès de tes macarons selon toi?

Michaël Labro: Ce qui fait la différence, c’est surtout la qualité qu’on leur apporte. Tous les ingrédients sont minutieusement sélectionnés et proviennent du monde entier, afin que l’on ait toujours les meilleurs produits. Par après, j’ai voulu sortir les macarons salés, et puis les macarons personnalisés, qui sont venus compléter notre gamme. Beaucoup de grosses entreprises nous ont commandé des macarons personnalisés avec leur logo (P&G par exemple, en Suisse) pour leur cadeau de fin d’année.

 

GUIDO: Tu es donc étudiant en médecine, comment arrives-tu à combiner le business avec les études?

Michaël Labro: Je travaille à fond pour l’entreprise dix mois sur douze, et les deux mois restants, je travaille à 75% pour la médecine. Mais c’est très difficile car quand je me mets à étudier, mon esprit part continuellement ailleurs…

 

GUIDO: Les profs sont-ils conciliants?

Michaël Labro: Je pense qu’ils ne sont pas au courant de ce que je fais à côté, et c’est mieux comme ça. De toute manière, je ne pense pas que ça les intéresse spécialement de connaître la vie extra-scolaire de tous leurs étudiants. (rires)

 

«Le statut d'étudiant-entrepreneur est intéressant pour toutes les facultés… sauf celle de médecine!»

 

GUIDO: Tu as le statut d'étudiant-entrepreneur, qu'est-ce que cela change pour toi?

Michaël Labro: Pour moi, pas grand-chose! Je fais partie du comité de sélection de ce statut d'étudiant-entrepreneur, ce qui me permet d'avoir beaucoup de recul par rapport à son évolution. Pour toutes les facultés, c'est intéressant, sauf pour celle de médecine! En effet, c'est une science intégrée composée de plusieurs modules qui ne peuvent pas être dissociés. On ne peut pas étudier la cardiologie sans étudier la pneumologie! De plus, il faut savoir qu'un médecin ne peut pas être actionnaire. Malgré cela, je recommande vivement le statut d'étudiant-entrepreneur! Ainsi que le VentureLab qui est le nouvel incubateur lancé par le professeur Surlement en HEC, qui permet aux jeunes étudiants de lancer leur projet et de le faire grandir, grâce à des coachs ultra qualifiés. J’ai beaucoup d’amis qui y sont, et c’est incroyable comme ils progressent et s’implantent sur le marché, depuis qu’ils sont au VentureLab!

 

GUIDO: Ta réussite a-t-elle toujours été facile à gérer malgré ton jeune âge?

Michaël Labro: Je suis encore nulle part dans la vie… Il est évident que j’essaie de me construire de bonnes bases, afin d’avoir un avenir qui me plaît, mais actuellement, je ne suis ni médecin, ni rentier, donc je ne peux pas parler de réussite.

 

GUIDO: Pourtant, la société s'exporte en France, preuve de la réussite de M&A Macarons!

Michaël Labro: Oui en effet, c’est un pays que j’aime beaucoup, la France. Il existe énormément de producteurs de macarons là-bas, mais de très mauvaise qualité. Beaucoup de sociétés énormes en France m’ont déjà demandé de travailler avec eux, car ils adoraient nos produits. À l’époque, je n’avais pas la capacité de production, donc j’ai refusé.
Maintenant, je viens d’ouvrir un nouvel atelier à Liège, qui est déjà devenu trop petit en huit mois, donc nous le revendons, et redéménageons ce mois d’août 2015 dans un atelier de 800 m² que l’on réaménage totalement. Évidemment, cela représente d’énormes investissements, mais c’est le jeu. Il faut savoir prendre des risques et des décisions, sinon on n’avance pas…

 

GUIDO: Entre être médecin ou continuer ton entreprise de macarons, ton choix est-il déjà arrêté pour le futur?

Michaël Labro: Au départ, je rêvais d’être médecin. Et quand j’étais en secondaire, j’ai toujours demandé s’il n’existait pas des études qui reprenaient la médecine et l’économie. Malheureusement, cela n’existait pas… Et pour finir, c’est ce que je fais maintenant! Je ne sais pas encore si je pratiquerai. Pour le moment, j’essaie de faire grandir l’entreprise et de la structurer au maximum. Par après, on verra: je ne peux pas prédire l’avenir …

 

Plus d'infos sur www.macaronsma.com


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