DEFORMUP: Quand le recyclage donne des idées de déco!
Parfois, les étudiants n'attendent pas la fin de leurs études pour se lancer dans l'entrepreneuriat. La preuve dans cette nouvelle rubrique qui met en lumière les futurs décideurs de demain. Dans ce numéro, focus sur Meriem Jerbi (23 ans) et Thomas Descheemaeker (25 ans), les fondateurs de Deformup qui permet de revaloriser des déchets en objets de déco et d'ameublement.
Le concept?
«Nous revalorisons des déchets en objets de décoration et d’ameublement. Pour l’instant, nous travaillons avec des bouteilles de vin que nous transformons en verres et bougies. Tous nos produits sont artisanaux, upcyclés et produits en Belgique.»
Pourquoi ce choix?
«Nous voulions offrir de beaux objets de décoration écologiques. De même, l’une de nos motivations principales est de promouvoir l’artisanat local. C’est pour cela que nous privilégions les partenariats avec des artisans en Belgique.»
Étudiant et entrepreneur, un statut facile à gérer?
«Pour l’instant, on y arrive, mais ça devient de plus en plus compliqué avec l’avancement du projet. Nous ne sommes que deux, et nous avons choisi de produire nous-mêmes chaque pièce. En parallèle, nous nous occupons du marketing, des finances et de tout ce qui tourne autour de la gestion du projet. Donc, ce n’est pas évident mais on adore! C'est évidemment compliqué de jongler entre les études et notre projet, surtout en période de blocus et d’examens où nous sommes obligés de nous concentrer sur les cours. L’organisation est super importante et il faut savoir déterminer les priorités. Mais grâce au statut PEPS de l'UCLouvain, on a la chance de pouvoir gérer ça plus facilement.»
Des soutiens?
«Dès que l’idée est venue, nous avons souhaité la lancer et voir si ça pouvait marcher. Vu que l’écosystème entrepreneurial est assez développé à Louvain-la-Neuve, ce n’était pas compliqué de trouver l’aide qu’il fallait pour entamer l’aventure. Nous sommes incubés à l’Yncubator de Louvain-la-Neuve. On profite de plusieurs aides à travers cet accompagnement: coaching, workshops, networking et une salle de coworking disponible 24h/24. À côté de ça, on a aussi l’aide de l’université à travers le statut PEPS qui nous permet de gérer parallèlement les cours et le projet. Nous avons également reçu une bourse de prototypage de la Fondation pour les Générations Futures (qui nous a en outre vraiment permis d’avancer et d’avoir d’excellents feedbacks et des conseils d’amélioration) et nous avons pu avancer sur ce prototype à l’OpenHub.»
Difficultés rencontrées?
«Au niveau financier, ce n’est vraiment pas évident. Nous sommes tous les deux étudiants et avec le projet, nous avons du mal à gérer un job en parallèle. Or, ce projet demande également des fonds de démarrage qui ne sont pas négligeables. Donc, c’est assez compliqué à ce niveau-là.»
Et après?
«Nous voulons que Deformup soit la référence en termes de décoration et d’ameublement avec des produits design, upcyclés et artisanaux. Sur le long terme, nous voudrions élargir notre gamme de produits avec des rideaux et des nappes en tissu usagé ou encore des canapés et tables en bois de palette… En bref, retravailler un maximum de matériaux pour finalement décorer et meubler son espace de vie. Notre volonté, c’est aussi d’avoir un environnement de travail propice à la création et à l’épanouissement personnel.»