KROKET: La success-story des croquettes bruxelloises
À l'heure actuelle, la vente de croquettes aux multiples saveurs fait fureur sur les réseaux sociaux. Et ce ne sont pas Antoine Franklemon et Alexandre De Groodt qui diront le contraire. Forts du succès de leurs Krokets à la livraison, les deux compères se sont lancé un nouveau défi: ouvrir un restaurant proposant une variété de croquettes à leurs clients. Et le succès est au rendez-vous!
GUIDO: Qu'est-ce qui vous a donné envie de vous lancer dans l'aventure Kroket?
Antoine: Nous étions en service dans le resto d’Alexandre (Jules&Charles) et nous cherchions un produit qui puisse être déclinable à l’infini. Le concours de la meilleure croquette de crevettes grises à Bruxelles nous a attirés et nous avons commencé à nous entraîner. Lors du second confinement, nous cherchions à nous occuper, nous avons donc commencé à vendre des croquettes sur Instagram. Il y a eu rapidement un engouement pour nos croquettes, que nous avons déclinées sous plusieurs formes, jusqu’à en avoir sept différentes.
GUIDO: C'est donc le confinement qui a boosté vos croquettes à domicile?
Alexandre: Exactement. L’idée a rapidement séduit les gens qui étaient contents de voir de nouveaux projets émerger. Des croquettes précuites qu’il ne faut plus que réchauffer, quoi de plus réconfortant en cette période confinée?
GUIDO: L'assortiment s'est rapidement développé…
Antoine: De la crevette grise, nous avons enchaîné sur le fromage à raclette en concluant un partenariat avec Saint Octave, un fromager à Saint-Gilles. Ensuite est arrivée celle au bacalhau (cabillaud cuit dans le sel puis dessalé) et aux champignons. Toujours en accord avec nos principes de circuit court, nous avons donc commencé à collaborer avec Champignons de Bruxelles. S’en est suivi la Gorgonzola (qui n'est plus disponible), la Pied de cochon, et pleins d’autres suivront!
GUIDO: Combien de temps vous a-t-il fallu pour perfectionner vos recettes?
Alexandre: Les recettes ont pris du temps pour trouver le bon équilibre entre les goûts, la texture interne et externe, la résistance à la cuisson. Nous n’y sommes pas arrivés du premier coup.
GUIDO: Il y a beaucoup d'offres de croquettes sur le marché, comment avez-vous réussi à tirer votre épingle du jeu?
Alexandre: En proposant la meilleure croquette! (rires) En goûtant celles des concurrents mais surtout en utilisant uniquement des produits de grande qualité. Nous sommes très exigeants vis-à-vis de nos fournisseurs, nous ne travaillons qu’avec les meilleurs.
GUIDO: Comment t'expliques-tu ce succès des croquettes artisanales auprès des consommateurs?
Antoine: Les gens ont besoin de revenir à des produits artisanaux, authentiques, avec un vrai goût qui fait transparaître un savoir-faire. La croquette a également une place particulière dans la gastronomie belge, ce qui explique l’intérêt du public pour notre restaurant.
GUIDO: Vous avez lancé cette marque à deux, quels sont les avantages et inconvénients de se lancer en tant que starters en étant amis à la base?
Alexandre: La confiance est de mise quand on part d’une relation amicale. Cela a facilité les choses.
GUIDO: Se lancer dans un projet en tant qu'indépendant, c'était une évidence ou c'est venu un peu par hasard?
Antoine: Au fur et à mesure de ma carrière professionnelle, cela m’a semblé une évidence que la meilleure option était d’être son propre patron. Travailler à son compte et ne devoir rien à personne.
GUIDO: Vous avez maintenant créé un restaurant où on peut venir manger vos croquettes sur place, comment se sont passées les premières semaines de lancement?
Alexandre: Les premières semaines ont été très bonnes mais le télétravail obligatoire, la fermeture à 23 heures et les tables de six ont été difficiles à gérer. Heureusement, nous avons pu participer au Marché de Noël dans le centre de Bruxelles, ce qui nous a permis de continuer à travailler.
GUIDO: C'était une suite logique à votre projet?
Antoine: Oui, clairement. Nous avons toujours eu l’idée d’étendre notre concept et de proposer une cuisine bistronomique de qualité. Pour montrer que nous savons faire autre chose que des croquettes.
GUIDO: Avez-vous maintenant d'autres projets pour la suite?
Antoine: On a beaucoup d’idées, oui. Nous avons récemment lancé une nouvelle carte de food to share. Nous avons aussi une piste pour développer un food-truck, ouvrir d’autres points de vente, etc.